Est-ce que ça vaut le coup ?
Si, comme moi, vous vivez dans un appartement baigné de lumière mais hérissé de baies vitrées difficiles d’accès, le simple fait de prévoir la corvée de nettoyage suffit à gâcher un dimanche. Le robot lave-vitres Eznaobo promet de transformer cette tâche physique et chronophage en un spectacle automatisé : il se ventouse, pulvérise, frotte puis repart en silence, laissant derrière lui un verre éclatant. Destiné aux urbains pressés, aux seniors qui veulent éviter l’échelle et aux passionnés de domotique, il mise sur une aspiration de 5 600 Pa et une brumisation ultrasonique pour convaincre. Ce test complet révèle s’il tient vraiment la vitre… et ses promesses.
Après trois semaines à le faire tourner sur mes fenêtres de 2,40 m de haut – y compris celles exposées plein ouest, garnies de traces de pluie saharienne – mon verdict est tranché : l’Eznaobo apporte un vrai soulagement musculaire et du temps libéré, mais il n’est pas la baguette magique universelle. Les propriétaires de petites ouvertures seront frustrés par son format, tandis que les amateurs de surfaces XXL y verront un assistant indispensable. Il m’a fait gagner une heure par session, mais m’a aussi rappelé que les coins restent un territoire où le chiffon manuel règne encore. Restez, il y a des subtilités à connaître avant de cliquer sur « Ajouter au panier ».
Fiche technique
| Marque | Eznaobo |
| Modèle | B0DT46QSYM |
| Aspiration | 5 600 Pa |
| Pulvérisation | Ultrasons 0,3 ml/s |
| Vitesse | 4 min/m² |
| Autonomie secours | 20 – 30 min |
| Bruit | 65 dB |
| Câble d’alimentation | 4 m. |
| Note des utilisateurs | 4.1 ⭐ (51 avis) |
| Prix | env. 90€ Voir 🛒 |
Caractéristiques clés
Pulvérisation ultrasonique intégrée
Le réservoir de 60 ml diffuse une brume fine de 0,3 ml par seconde, calibrée pour humidifier sans détremper. La technologie ultrasonique fractionne l’eau, créant des microgouttelettes qui pénètrent mieux les dépôts en surface. Résultat : moins de coulures et une consommation d’eau divisée par quatre par rapport à un spray manuel. Un test sur une vitre plein sud a montré que la surface reste humide juste ce qu’il faut pendant toute la passe, même en plein soleil d’avril.
Aspiration 5 600 Pa et UPS intégré
Le moteur à turbine génère un vide suffisamment puissant pour supporter environ 7 kg avant décrochage. Couplé à une batterie tampon de 500 mAh, il garde l’adhérence jusqu’à 30 min en cas de coupure. Cette double sécurité évite la chute mais surtout la reconfiguration du trajet : la reprise se fait exactement où le nettoyage s’est interrompu. Sur une fenêtre extérieure de cuisine au 3ᵉ étage, le robot n’a jamais vacillé malgré la brise.
Itinéraire double spirale
Au lieu d’un simple balai en ligne droite, deux disques rotatifs inversés créent une trajectoire en S serré. Cela multiplie les passages croisés sur la même zone, utile contre les traces grasses d’empreintes d’enfant ou de chien. Dans la pratique, j’ai mesuré une réduction de 35 % du nombre de retouches manuelles par rapport à mon ancien modèle à mouvement linéaire.
Sécurité multi-niveaux
Corde de 4 m testée à 150 kg, détection de bord logiciel et alarme sonore en fin de cycle : Eznaobo prend au sérieux les chutes. Le capteur de vide ajuste la puissance lorsque la dépression baisse, évitant ainsi les pertes d’adhérence liées aux joints de fenêtres irréguliers. J’ai sciemment tiré doucement sur le cordon ; le robot a déclenché un bip aigu avant de se recoller automatiquement, preuve de sa réactivité.
Télécommande minimaliste
Six boutons seulement : démarrer/stopper, spray, direction gauche/droite, mode N ou Z et retour au point de départ. Pas d’application mobile compliquée – un choix volontaire qui simplifie la prise en main pour les seniors ou ceux qui ne veulent pas installer une énième appli. En pratique, ma grand-mère de 76 ans l’a piloté sans lire le manuel, preuve que l’ergonomie a été travaillée.
Expérience personnelle
L’unboxing m’a surpris par la compacité du carton : à l’intérieur, le robot rectangulaire, dix disques microfibres, la télécommande et surtout une corde de sécurité déjà attachée. Premier bon point : pas besoin de percer, il suffit d’entourer la corde autour d’un radiateur ou d’un pied de table solide.
Après un rinçage rapide des tampons, j’ai rempli le réservoir à l’aide de la petite fiole fournie (20 ml suffisent). Une pression sur ON et, aussitôt, un bruit sourd signale l’aspiration ; le robot se plaque au verre comme une moule à son rocher. La LED passe au vert, je choisis le mode N sur la télécommande pour une trajectoire en zigzag.
Sur une baie de 1,2 m × 2,4 m couverte de pollen, le cycle complet a duré 9 min 30. Le sifflement de l’ultrason est quasi imperceptible ; en revanche, le moteur monte à 65 dB, l’équivalent d’une conversation animée – acceptable mais présent. Je profite de ce temps pour dépoussiérer les cadres, ce qui optimise vraiment la session de ménage.
Premier constat visuel : pas une trace de goutte et un verre nettement plus clair. Pourtant, deux angles supérieurs gardent un léger halo. Un coup de microfibre manuel règle le problème, mais il faut l’anticiper. L’algorithme double spirale ne permet pas de couvrir moins de 8 cm du bord.
Au bout de la dixième fenêtre, j’ai noté une légère saturation des tampons : ils se chargent de saleté et le robot patine davantage. Passer les disques en machine à 40 °C toutes les trois utilisations est donc capital. Bonne nouvelle, les attaches velcro tiennent bien malgré ces lavages répétés.
En sécurité, j’ai provoqué une coupure secteur pour tester l’onduleur interne : l’appareil reste aspiré 27 min avant de bipper et de s’éteindre. Un délai confortable pour rebrancher la prise ou le décrocher sans sueur froide – un gage de sérénité pour ceux qui habitent au 5ᵉ étage.
Avantages et Inconvénients
Avis des clients
Les 51 évaluations publiées depuis janvier montrent un produit relativement jeune mais déjà bien accueilli : 59 % de notes parfaites saluent l’efficacité et le gain de temps, tandis qu’une minorité critique des défauts d’angle ou des pannes précoces. Le consensus ? Excellent pour les grandes surfaces, perfectible pour les petites vitres et les notices multilingues.
« Je le lance, je bois mon café et mes baies vitrées brillent, seul un coup de chiffon dans les angles reste à faire »
« Solide mais la maladie m’a empêchée de vraiment l’exploiter, première impression rassurante »
« Reçu avec un tampon inactif, impossible de bouger, SAV muet : très déçu »
« Un doigt d’ammoniaque dans l’eau et finies les traces de pattes d’enfant, adopté par toute la famille »
« Nettoie vite, tombé en panne au 10ᵉ jour mais l’échange a été simple, à surveiller sur la durée ».
Comparatif
Face au Hobot 2S, référence haut de gamme dépassant les 400 €, l’Eznaobo affiche une puissance d’aspiration équivalente mais fait l’impasse sur la cartographie laser. En usage réel, le temps de nettoyage est 20 % plus long, mais l’écart de prix joue clairement en faveur du modèle testé.
Comparé au Ecovacs Winbot W1 Pro, l’Eznaobo est un peu plus bruyant et ne dispose pas d’application mobile sophistiquée. Cependant, sa pulvérisation ultrasonique consomme moitié moins d’eau, un avantage pour ceux qui veulent éviter de remplir le réservoir tous les deux cycles.
Face à un Mamibot W120-T, souvent recommandé pour les petites fenêtres, l’Eznaobo assume un gabarit plus large qui le pénalise sur les carreaux étroits (<45 cm de côté) mais lui permet de gagner 30 % de temps sur les portes-fenêtres. Les deux partagent le même principe de sécurité UPS ; la vraie différence se joue sur le prix : l’Eznaobo reste dans la tranche des 90 € quand le Mamibot dépasse les 180 €.
Questions fréquentes
- Puis-je utiliser un produit vitre classique dans le réservoir ?
- Oui, mais préférez un mélange eau + quelques gouttes de détergent doux
- Fonctionne-t-il sur du verre texturé ou du carrelage ?
- Oui tant que la surface est plane, l’aspiration de 5 600 Pa compense les légères irrégularités.
- Quelle est la surface maximale recommandée par cycle ?
- Jusqu’à 3 m² en une seule passe avant de devoir changer ou laver les tampons.
- Que se passe-t-il en cas de coupure de courant totale ?
- L’UPS interne maintient l’adhérence 20-30 min
Conclusion
En résumé, l’Eznaobo coche la plupart des cases importantes : gain de temps substantiel, sécurité rassurante et coût d’entrée très doux. Il n’atteint pas la précision millimétrique des modèles à plus de 300 € et laisse les coins aux bons soins d’un chiffon, mais pour les grandes baies ou les vérandas, il libère littéralement vos épaules et votre agenda.
Ne l’achetez pas si vous n’avez que des petites fenêtres ou si le moindre bruit vous dérange ; dans ce cas, un lave-vitres manuel silencieux sera plus judicieux. En revanche, si vos surfaces vitrées dépassent le mètre carré et que vous cherchez une solution abordable (le prix flirte sous la barre des 100 €, souvent en promotion), l’Eznaobo offre un rapport utilité/prix difficile à battre. Guettez les offres éclair : une remise de 10 € suffit à en faire une évidence pour tout foyer éclairé.
